Ainsi libre de ses mouvements, jamais seul, mais où l’adulte ne fait pas à sa place, l’enfant explore un à un les stades de son propre développement moteur.
Cette activité spontanée renforce sa confiance en lui. Alors acteur de son développement, l’enfant franchira, prudemment, une à une, les étapes de la motricité, conscient de ses potentialités.
Le développement moteur des premières années pose les bases du reste de la vie. L’esprit de créativité et l’esprit d’initiative, naturellement instaurés par la motricité libre, permettront à ces adultes de demain d’être mieux dans leur corps et dans leurs rapports aux autres.
Ayant eu la possibilité d’acquérir, par eux-mêmes, et solidement, les compétences motrices pour passer au stade suivant, les enfants développent une confiance en eux durable.
Ainsi, ce concept de motricité libre, qu’Emmi Pikler a instauré dans les années 60, s’applique en toute conscience aujourd’hui. D’autres pédagogies, notamment celle de Maria Montessori, soulignent l’importance de favoriser l’autonomie du jeune enfant, tant moteur que psychique.